lundi 22 août 2016

Ombre ou réalité ?



  Corneille est un personnage qui se trouve au chapitre 10 du livre des Actes des Apôtres dans la Bible. Ce livre de la Bible est :
  • Un trésor historique : il nous montre la naissance de l’église après la montée Jésus au ciel,
  • Un trésor missiologique : on y voit l’ingéniosité et l’esprit créatif de l’apôtre Paul à travers sa stratégie d’expansion du message de l’évangile, mais également sa capacité à contextualiser ce message révolutionnaire sans lui ôter sa pureté.
  •  Un trésor spirituel : on y voit l’Esprit de Dieu à l’œuvre qui dirige les actions des protagonistes dans une collaboration impressionnante.
  • Un trésor théologique : le mouvement de l’Esprit de Dieu souffle librement et transforme les cultures (juives, romaines, éthiopiennes, etc.) en leur donnant un nouveau souffle à travers l’expression d’une foi nouvelle. 
  • Un trésor d’enseignements en leadership : Il ne s’agit jamais en réalité de l’histoire de l’apôtre Pierre, Paul ou Jean mais de celle des disciples de Jésus, hommes et femmes sous la direction du Saint Esprit.

L’une des profondes révélations dans le livre des Actes se trouve au chapitre 10 où elle se fait de manière progressive :

·            Un soldat romain, Corneille, qui croit en Dieu et qui est un homme de prière.
·            Un ange qui entre chez Corneille et affirme sa fidélité et l’envoie chez un juif nommé Simon Pierre.
·            Simon Pierre, un des plus proches disciples de Jésus, et parmi les apôtres les plus influents, a la vision d’une grande nappe blanche attachée par les quatre coins et remplie d’animaux de toutes espèces.
·            Une voix venant du ciel qui lui dit : Lève-toi, Pierre, tue et mange. Face au refus, compréhensible de Pierre : « Non, Seigneur, car je n’ai jamais rien mangé de souillé ni d’impur. »
·            La voix déclare : « Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé. »

L’argument de Pierre pour ne pas manger ces animaux repose sur ses croyances, ses traditions, sa culture et ses convictions : « Je n’ai jamais rien mangé de souillé ni d’impur. » Ce serait comme mettre aujourd’hui un plat de toutes sortes de charcuterie de porc devant un musulman ou un juif et lui demander d’en manger. C’est « impur », c’est « souillé », c’est « impropre à la consommation. »

Mais la question qui se pose est celle ci : Qui a dit que ces choses étaient impures ? La réponse est : Dieu lui-même. Et qu’est-ce que Dieu dit maintenant : « Ce que Dieu a déclaré impur, ne le regarde pas comme souillé. »

Dieu a t-il changé d’avis ? Dieu se contredit il ? Loin de là !

Ces interdictions sur l’alimentation, l’habillement, les rituels, etc. étaient en préparation de ce qui est essentiel. C’est ce que l’apôtre Paul expliquera plus tard aux chrétiens de Colosses en ces termes : Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune, ou des sabbats: c'était l'ombre des choses à venir, mais la réalité est en Christ. (Colossiens 2.17).

Je comprends encore mieux ce verset en wolof : « Loolu lépp nag takkandeer la woon buy misaal li waroon a ñëw, waaye lu dëggu li mi ngi ci Kirist. »
Jésus avait expliqué (en présence de Pierre) en Matthieu 15 là où se trouvait le nœud du problème et où la transformation devait commencer : « Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme; mais ce qui sort de la bouche, c'est ce qui souille l'homme… Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, puis est jeté dans les lieux secrets?  Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c'est ce qui souille l'homme.  Car c'est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies.  Voilà les choses qui souillent l'homme ; mais manger sans s'être lavé les mains, cela ne souille point l'homme. »
Il ne s’agit donc pas d’un problème de bouche, mais plutôt de cœur ! Souvent, je me retrouve à me focaliser sur les problèmes de bouche plutôt que sur ceux du cœur. Et je me retrouve à me concentrer sur l’ombre et à rater la réalité. 

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