Noël, quelle histoire! 

En cette période de Noël, il y a beaucoup de polémiques sur la date exacte de la naissance de Jésus Christ, sur l'importance de cette fête, sur son côté commercial et uniquement festif, et même certains affirment que c'est d'origine païen et même satanique. 

En fait, parle-t-on des aspects techniques- tels que la date du 25 décembre- ou sociologiques et culturels- tels que le père Noël, le sapin, la bûche, les cadeaux- ou alors religieux- tels que la veillée de Noël, les chants  de la nativité, la crèche, et autres? 

Dans mon entendement, Noël est le nom qui a été attribué à la nativité de Jésus le Messie. Cependant, au delà du nom, il s'agit de la visite de Dieu à l'humanité. Noël est une affaire d'hospitalité. Qui parle d'hospitalité, veut dire hôte et invité, visite et endroit pour recevoir. Dans l'histoire de la nativité, la visite de l'invité est annoncée par un ange, qui s'appelle Gabriel et qui se rend spécifiquement auprès de trois personnes- le prêtre Zacharie, la jeune vierge Marie et son fiancé Joseph. Après la naissance du Messie, l'ange Gabriel se rend auprès de bergers. 

Loin de toute la polémique d'aujourd'hui, et si nous revenions à la simplicité de l'histoire de la nativité telle que racontée dans les évangiles de Luc et de Matthieu? 

Après près de 700 ans sans manifestation spirituelle majeure, telles que l'irruption d'un prophète envoyé par Dieu ou l'apparition d'un ange, dans un contexte difficile de colonisation romaine. Une époque de ténèbres et d'incertitudes durant laquelle le peuple juifs avait tenté plusieurs moyens pour se débarrasser de l'oppresseur. À travers la diplomatie politique et la coopération prônée par les Saducéens. D'autres tels que les zélotes adoptaient la résistance violente à travers l'insurrection politique. Les pharisiens quant à eux proposaient des messies politiques pendant que d'autres attendaient la solution de Dieu. 

C'est cette solution tant attendue- l'arrivée du Messie- que l'ange venait annoncer. Le Messie viendra visiter d'une manière inattendue, contre la tradition, la culture et la logique scientifique. Il viendra en étant précédé par le dernier prophète selon la tradition juive et qui naîtra d'un couple déjà très âgé dont la femme était stérile- il s'appellera Jean. 

Ce visiteur qui viendra, sera précédé par un prophète-Jean-Baptiste, ce qui implique qu'il est lui-même bien plus qu'un prophète! 

Ce visiteur qui viendra, naîtra d'une vierge sans l'intervention d'un homme, ce qui implique qu'il est bien plus qu'un homme!

Ce visiteur sera accueilli à sa naissance par une chorale non pas composée de personnes, mais composée d'anges, ce qui implique qu'il est bien au dessus des anges! 

Ce visiteur sera honoré à sa naissance par des mages venus d'Orient et qui ont suivi l'étoile qui les a guidée jusqu'à lui, ce qui implique qu'il est venu non seulement pour Israël, mais pour toutes les nations! 

Ce visiteur naîtra dans une étable, et recevra la visite de la frange la plus basse de la société juive, les bergers qui viendront l'honorer, ce qui implique qu'il est venu pour ceux et celles qui sont pauvres d'esprit! 

Ce visiteur, dont Siméon, le portant dans ses bras dira à sa mère Marie: "...mes yeux ont vu ton salut, Salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations, et gloire d'Israël ton peuple. Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction..."

Cette prophétie est encore vraie aujourd'hui , Jésus le Messie continue d'être un signe qui provoque la contradiction, cependant, retenons ceci: Noël ce n'est pas seulement pour fêter la première visite du Messie, c'est aussi une occasion pour annoncer sa seconde venue! Il revient bientôt! 

Joyeux Noël et Maranatha !!!

 Transitions et disruptions (interruptions) Et Temps 

Si je devais donner un titre à la pandémie du Covid 19, je l'appellerai la grande interruption ou great disruption. 

Le dimanche 19 avril 2022 était le 23ème du confinement et je me trouvais à Johannesburg, l'une des villes les plus touchées par la pandémie en Afrique. Ce jour là j'ai réfléchi sur le terme disruption que je lisais dans plusieurs articles. Disruption est définie comme l'interruption du flux ou du rythme régulier d'une chose ou encore un acte continu de désordre. 

Les synonymes de disruption en français seraient: perturbation, dérangement, dislocation, bouleversement, etc. La pandémie du Covid a été à l'origine de tout cela et bien plus. 

Il semblait que le temps s'était arrêté. C'est bien vrai parce qu'on ne sortait plus de chez nous- nous étions confinés-, on ne pouvait plus se serrer dans les bras- nous devions garder la distanciation, on ne pouvait plus voir l'expression des personnes qui nous parlaient- nous devions porter des masques. 

Non seulement le temps s'était arrêté, mais ce qui faisait notre singularité en tant qu'êtres humains était comme suspendu: la libre circulation, les expressions naturelles d'affection, la communication face à face.

 Seuls nos yeux étaient encore libres et même eux allaient également être conditionnés si nous n'avions pas assez de discernement. 

Une des grandes leçons parmi plusieurs que j'ai apprises durant la pandémie, c'est l'importance de choisir comment utiliser son temps.   

Quelques jours avant le confinement, j'ai reçu la note d'un collègue qui disait: "Merci pour ton temps." J'ai été particulièrement touché par ces quatre simples mots. En y réfléchissant, j'ai réalisé deux choses:

1. J'ai la possibilité d'accorder mon temps à n'importe qui ou à des personnes spécifiques. Si le temps que j'accorde aux personnes est une démonstration de l'importance que je leur accorde alors combien de temps je consacre à ceux et celles qui sont vraiment importants dans ma vie? Mon épouse, mes enfants, mes frères et soeurs? Mes amis? Mes collègues? Quelles sont les personnes avec lesquelles j'aime le plus passer du temps? Et qu'en est-il de passer du temps avec moi-même? 

Dans les Pensées, Blaise Pascal (1623-1662) fait ce constat : "le malheur de l’homme vient de son impossibilité à rester seul et en repos." 

2. J'ai également réalisé que mon temps m'a été confié en tant que gérant par Dieu et que sa durée dépendait totalement de Lui. Il attend de moi que j'utilise ce temps avec sagesse et en collaboration avec Lui mais au final, ce temps Lui appartient, il n'est pas à moi. 

L'auteur anglais C.S.Lewis a dit à propos du  XXème siècle: "En fait, nous vivons dans une époque qui a faim et soif de solitude." Je crois que c'est toujours vrai dans notre siècle. 

Bonne journée.

Dany G. 

Transitions  

Bonjour,

La dernière fois que j'ai écrit dans mon blog c'était en 2016, cela fait donc six ans aujourd'hui. En six ans, il s'est passé beaucoup de choses dont l'une des plus marquantes globalement est bien sûr la pandémie du Covid. 

Entre temps, entre 2016 et 2022, j'ai quitté mon pays d'origine, et j'ai vécu dans deux pays. Je vis actuellement hors de mon pays le Sénégal depuis 2018. J'ai également perdu des membres de ma famille et des amis très chers durant ces années.  J'ai également co-écrit un livre en anglais intitulé Color: God's Intention for Diversity avec mon amie Carla Sunberg. Je ferai une revue de ce livre dans un prochain blog.   

En fait j'ai beaucoup écrit durant la pandémie du Covid et j'aimerai partager mes réflexions durant cette période qui selon moi a été un point tournant pour bon nombre de personnes. Si je devais résumer en un mot les différentes expériences que j'ai vécues, ce serait: Transitions. 

J'ai lu un livre qui m'a particulièrement ouvert les yeux sur ce thème de la transition, il s'agit de Managing Transitions  (Gérer les transitions) de William et Susan Bridges. Je n'avais jamais fait de différence entre le changement et la transition jusqu'à ce lire ce livre, où les auteurs disent: "Le changement est basé sur votre situation par example, le déménagement dans une nouvelle maison, un nouveau PDG qui en remplace un autre, la réorganisation des rôles dans une équipes, et la nouvelle technologie. La transition quant à elle est psychologique; c'est un processus en trois phases que les personnes traversent pendant qu'elles intériorisent et qu'elles acceptent avec les détails de la nouvelle situation apportées par le changement." Il est donc essentiel de passer par la transition  pour que le changement ait réellement lieu comme prévu. Ils disent encore: "Lorsqu'un changement se passe sans que les personnes passent par une transition, c'est tout juste un réaménagement de chaises." 

"Étant donné que la transition est un processus par lequel les personnes se déconnectent d'un ancien monde et se connectent à un nouveau monde, on peut dire que la transition commence par une fin et se termine par un commencement." Serait- ce que le roi Salomon voulait insinuer quand il déclara: "Mieux vaut la fin d'une chose que son commencement?" 

J'ai appris beaucoup de nouveaux concepts et découvert des idées originales durant la période du Covid, cependant la notion de transition a été l'une des plus importantes autant sur le plan personnel, du couple, de la famille et du travail. 

Il faut en effet énormément de courage pour décider de se déconnecter de son ancien monde, celui dans lequel nous avons vécu et qui nous a défini durant des années. Il peut s'agir d'une maison, de notre lieu d'enfance, de notre travail, de certaines de nos relations, mais si on comprend que contrairement au changement qui se focalise naturellement sur les résultats qu'il produit, le point de départ de la transition n'est pas le résultat mais la fin qu'on devra apporter pour laisser l'ancienne situation derrière nous." C'est assez paradoxal mais vrai: La transition commence par une fin. Ce que je n'aime pas dans la transition c'est qu'elle dérange, c'est une sérieuse perturbation ou ce que l'anglais appelle disruption. 

Par exemple, en déménageant dans un nouveau pays, c'est tout de réseau de relations qui se termine. Même si on est encore en contact avec ceux et celles qui sont restés au pays, ce n'est plus la mème chose. Au pays, on connaissait les meilleurs restaurants, les meilleures boutiques, on avait notre médecin de famille, et un parent ou un ami ou voisin qui pouvait garder la maison en notre absence. Dans notre nouveau pays d'accueil, ça prendra du temps pour qu'on accepte cette réalité et commence à nous installer, ou plutôt à nous poser. 

"La plus grande difficulté pour les gens en transition est d'arriver à identifier et d'être prêt pour les choses qui se terminent et celles qu'on a perdues." Comme le dit l'anglais, "to let go..." (lâcher), bien plus facile à dire qu'à faire. On en reparlera. Merci et bonne journée.

Dany G.  

Connais-tu ta position spirituelle ?

Il est triste de constater que beaucoup d'enfants de Dieu sont dans une position de combat spirituel physique lorsqu'ils prient. On a l'impression que l'ennemi est face à eux, que les démons sont tout autour d'eux, et que des liens ancestraux sont constamment attachés à leurs vies. Ils passent leur temps à "couper des liens", "à détruire des autels",  "à chercher les démons sous toutes les pierres", et c'est fatiguant, car ils vivent dans une peur constante. 

Où est la Paix que Jésus avait promise en Jean 14.27? :  "Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne s'alarme point."

Il y a quelques années, j'ai assisté à une veillée de prière où l'un des participants faisait des gestes de boxe en priant. Comme s'il se battait avec une personne imaginaire. 

Même le sang de Jésus est utilisé comme une protection physique avec laquelle on "recouvre" ou "annule" des situations, des endroits, ou des personnes. 

Je rends grâce à Dieu pour sa Parole qui nous conduit dans la vérité qui libère. Jésus a dit: "Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira." Jean 8.32. 

Ce matin, sachons une vérité simple mais puissante et qui changera votre approche dans le combat spirituel: 

Nous avons une double position spirituelle en tant qu'enfant de Dieu : 

1. Nous sommes debout sur la terre en Christ et impliqués dans le conflit avec les puissances des ténèbres. "Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorité, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes." Ephésiens 6.12. 

2.  Nous sommes assis avec Christ dans les lieux célestes. Ephésiens 2.6-7 : « ...il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus Christ, afin de montrer dans les siècles à venir l'infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus Christ. »

N’oublions jamais ceci: 

Notre statut : Je suis enfant de Dieu

Ma position spirituelle :

Ø  Assis avec Christ dans les lieux célestes et (togg ci baatin). Ephésiens 1.3 : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ ! »

Ø  Debout en Christ sur la terre. (taxaw temm ci zaïr ). Ephésiens 3.16 : « Afin que Dieu vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur (baatin)… »

J  Pour finir ce matin, je vous partage cette merveilleuse pensée de l'auteur Roy Lessin: 

Tu es assis (e) avec Christ à la droite de Dieu…

Il n’existe pas de position plus élevée !

Dieu t’aime d’un amour éternel…

Il n’existe pas d’amour plus profond !

Dieu t’invite à boire à la source de Ses délices…

Il n’existe pas de bénédictions plus pures !

Dieu partage son cœur avec toi dans la communion…

Il n’existe pas de communion plus intime !

Dieu veille sur toi par Sa tendre miséricorde…

Il n’existe pas de miséricorde plus tendre !

Dieu est avec toi et Il ne t’abandonnera jamais…

Il n’existe pas de présence plus proche !

Dieu te dirige selon le conseil de Sa propre volonté…

Il n’existe pas de volonté plus sage !

Dieu te nourrit fidèlement de Sa parole…

Il n’existe pas de parole plus vraie !

Dieu est en toi et il est uni à ton esprit…

Il n’existe pas de relation plus proche !  

"Que la victoire de Jésus sur la croix soit ta vision céleste quotidienne afin que tu gardes les yeux fixés sur Lui. " Bonne semaine! 

Prière composée par l’archevêque Oscar Romero

Il est bon de temps en temps, de prendre du recul et revoir les choses.

Le royaume va non seulement au-delà de nos efforts mais également au-delà de notre vision.

Nous n’accomplissons dans notre vie, qu’une infime partie de l’entreprise merveilleuse qu’est l’œuvre de Dieu. Rien de ce que nous faisons n’est complet, ce qui est une autre façon de dire que le royaume de Dieu va toujours au-delà de nous. Aucune déclaration ne peut dire tout ce qui pourrait être dit. Aucune prière ne peut totalement exprimer notre foi. 

Aucune confession ne peut nous amener à la perfection. Aucune visite pastorale ne peut apporter la plénitude. Aucun programme ne peut accomplir la mission de l’église. Aucun ensemble d’objectifs ne peut tout inclure.

Voilà en quoi consiste notre rôle. Nous plantons les semences qui grandiront un jour. Nous arrosons les semences qui ont déjà été plantées, qu’elles aient la promesse d’un futur. 

Nous posons les fondements qui auront plus tard besoin d’être développés, qui pourvoiront un levain qui produira des effets allant au-delà de nos capacités. 

Nous ne pouvons pas tout faire, et quand nous en prenons conscience,  nous éprouvons un sentiment de libération. Cela nous permettre de faire une chose et de bien la faire. Elle pourrait être incomplète, mais c’est un commencement, une étape sur le chemin, une opportunité pour la grâce de Dieu d’entrer et de faire le reste.

 Nous pourrions ne jamais voir le produit final, mais c’est là qu’est la différence entre le maître bâtisseur et l’ouvrier.

Nous sommes des ouvriers, nous ne sommes pas les maîtres bâtisseurs, nous sommes des ministres, nous ne sommes pas des messies, nous sommes les prophètes d’un futur et non du nôtre.

Amen

Note: Óscar Romero, de son nom complet Óscar Arnulfo Romero y Galdámez, (né le 15 août 1917 à Ciudad Barrios au Salvador et mort assassiné le 24 mars 1980) est un prélat de l'Église catholique. Il meurt assassiné en martyr alors qu'il est l'archevêque de San Salvador au Salvador pour avoir été le défenseur des droits de l'homme et particulièrement des paysans de son diocèse. (source wikipedia).